Écrire pour le web : principes de base et ToDo list
Certains passent le brevet, d’autres le bac, ou, dans un dernier coup de collier, se résignent à passer leurs rattrapages de semestres universitaires. D’autres, du type « référenceur un peu dark », s’apprêtent certainement à une drôle de surprise, ne sachant trop quels seront les prochains critères de notation du bien-aimé Google. Comment, alors, bien écrire pour le web, et viser la mention ?
Point de départ et n’en déplaise à tout le monde, Google apprend à lire ! Et même si de nombreuses techniques de référencement peu éthiques continueront à subsister, il convient d’intégrer au plus vite le cercle très fermé des éditeurs de sites web de haute qualité. Car dans la lignée de Panda et Pingouin, une foule de sanctions qualitatives viendra bientôt emmouscailler les tire-au-flanc et autres adeptes du « webspam black hat ».
Alors comment écrire pour le web ?
Google entend par site web de qualité un contenant améliorant l’expérience utilisateur et délivrant des informations uniques et pertinentes, se faisant autant d’avantages pour les internautes que pour les moteurs de recherche. Rien de bien révolutionnaire me direz-vous, mais reste à convaincre les petits sbires automatisés de Matt Cutts de la véracité de votre baragouinage hexadécimal.
Je ne remettrai pas en cause vos compétences à rédiger, informer ou divertir, ni l’intégrité de vos dires, mais j’aborderai simplement la question structurelle d’un contenu optimisé pour le référencement naturel. Il va sans dire que Google reste une fichue machine et qu’il faut évidemment lui manger dans la main, quitte à lui mettre sous le nez ce dont il a besoin pour vous faire grimper dans les résultats de recherche.
Règle n°1 : un sujet unique par page web
Par clarté pour le lecteur et les moteurs de recherche, une page web doit être dédiée à un seul mot clé. Ecrire pour le web implique une volonté d’accroître sa présence sur les moteurs de recherche, et, toutes proportions gardées, il convient de considérer une URL comme une porte d’entrée directe vers votre site, accessible depuis une requête dans un moteur de recherche. Choisir ce mot clé va ainsi dicter la trame de votre article.
De nombreux logiciels référencement sont disponibles pour vous aider dans votre quête du mot clé suprême, non concurrentiel et largement saisi dans la barre de recherche Google. A commencer par le générateur de mots clés de Google, qui, en quelques clics, vous suggérera des mots clés intéressants accompagnés de leur volume de trafic. Jauger la concurrence avec Niche Market Finder vous facilitera également la tâche.
Règle n°2 : un mot clé bien disséminé dans votre texte web
Une fois le bon mot clé repéré, reste à bien rédiger pour le web votre contenu. Titre, sous-titres, mise en gras, chapeau, champ lexical relatif au mot clé…, tout doit y passer.
Peaufinez votre balise <title> et votre titre <h1>
Fait exact, la balise <title> d’une page est le premier élément qui saute aux yeux du visiteur. Qu’il soit passé par Google, Yahoo! ou Bing, cet élément est affiché dans les listes de résultats de recherche, ce qui fait de lui un facteur de choix dans la décision de visiter un site web. Ce titre doit être explicite – renfermer le mot clé, si possible au début – pour annoncer clairement la couleur, et être accrocheur pour augmenter le taux de clic.
Une fois chez vous, assurez-vous que le premier titre affiché en texte sur votre page web – obligatoirement confiné dans l’unique balise <h1> de la page – est aussi catégorique que votre balise <title>. Cela rassurera l’internaute sur la thématique de votre contenu web, autant que les petits robots chargés d’établir votre classement dans les résultats de recherche.
Ces mêmes « search engines » octroient un poids énorme à votre balise <title>. C’est la raison pour laquelle on doit y retrouver votre mot clé ou expression clé principale, cette balise se faisant le point majeur permettant d’identifier le sujet de votre page. La « titraille » <h1> affichée dans le contenu texte pourra éventuellement être la même que la balise <title>, ou mieux, reprendre les mêmes termes dans un ordre différent, ou des synonymes.
<title>Mot clé non umbratis fallaciis</title>
<h1>Mot clé motus sui procurantes</h1>
Rédigez un « chapô » concis et complet
Sans jouer les pontes de l’Académie française, il convient de rédiger un premier paragraphe court, visant à résumer et donner au lecteur une information immédiate quant au contenu de votre page. Dans un premier temps déterminant dans le choix du lecteur d’initier ou non une lecture approfondie, il permettra aussi de rassurer définitivement les moteurs de recherche sur vos intentions.
N’hésitez pas à nourrir ce préambule de vos mots clés et autres synonymes, tout en variant la formulation de vos expressions clés. Votre page n’en sera que plus qualitative, et permettra de générer un trafic de longue traîne autour du mot clé préalablement retenu – vocable courant, la longue traîne désigne les mots clés attirant chacun peu de visiteurs, mais dont le cumul représente une part non négligeable du trafic total d’une page -.
Aérez votre rédaction web à coups d’intertitres <h2> et <h3>
La rédaction de contenu web ne saurait être optimale sans une division du texte en plusieurs paragraphes, tous séparés par un intertitre de niveau <h2> ou <h3>. A la manière de certains chroniqueurs littéraires peu consciencieux, Google pratique allègrement la lecture en diagonale. Une telle structure de page facilitera aussi bien son exploration par l’œil humain que par les alguazils de Google.
En plus d’être une aide à la lecture, ces intertitres placés dans des balises <h2> et <h3> sont un excellent moyen de mettre en avant des expressions clés secondaires, tout en diluant votre mot clé principal. Dans la hiérarchisation des contenus par les moteurs de recherche, un <h2> ou un <h3> est, en effet, toujours mieux valorisé qu’un paragraphe texte inclus dans une balise <p>.
Saupoudrez votre texte web de mise en gras et d’italique
La mise en gras et l’italique, toutefois, permettent de faire ressortir un mot important au sein d’un paragraphe texte, autant dans l’esprit d’un internaute que dans le « cerveau » d’un moteur de recherche. Veillez quand même à ne pas abuser de ces balises <strong> et <em>, l’algorithme des moteurs de recherche ne sachant plus où donner de la tête, si de nombreux termes hors du champ lexical de votre mot clé principal sont noircis ou penchés.
Raptim igitur <strong>mot clé</strong> motus <em>mot clé</em> sui.
Pensez à une URL optimisée pour le référencement
Là encore il s’agit d’être intelligible. L’adresse de votre page web doit impérativement contenir votre mot clé ou expression principale, pour faciliter la tâche de certains automates californiens. Il est souvent conseiller de séparer les mots par des tirets, même si l’évolution des moteurs de recherche leur permet dorénavant de séparer deux mots concaténés. Évitez tout de même les URL à rallonge, pas forcément appréciées.
http://www.votrenomdedomaine.com/mot-cle/
Règle n°3 : illustrez votre contenu web
L’insertion d’une image dans une page s’avère être un sacré coup d’accélérateur dans le positionnement de vos contenus web dans les moteurs de recherche. Il suffit pour cela d’insérer votre mot clé principal dans l’attribut « alt » de la balise <img>, ainsi que dans le nom de fichier de l’image. S’il s’agit d’une expression clé, veillez à séparer les mots par un tiret dans le nom de fichier.
La concurrence étant généralement plus faible sur les médias, une telle image associée à la thématique de votre contenu web aura le mérite de facilement remonter dans les résultats « Images » des moteurs. Selon le sujet abordé, avec un peu de chance, cette dernière sera même visible depuis les résultats de recherche par défaut, sans passer par la section « Images » de Google ou Yahoo!.
<img src=“/mot–cle.jpg” alt=“Mot clé” height=“600” width=“400” />
Règle N°4 : ne négligez pas votre balise <meta description>
Même si la balise <meta description>, bien que visible depuis la liste des résultats de recherche, n’a pas, ou très peu, d’incidences sur le positionnement d’une page dans les moteurs de recherche, cette dernière peut significativement influencer votre taux de clics dans les résultats. Comme la balise <title>, la description de votre page se doit d’être incitative, en plus de résumer en 156 caractères – maximum – votre texte web.
Règle N°5 : reliez entre eux vos contenus web
Internet cette gigantesque toile d’araignée ! Tissez votre morceau de toile au sein de votre site internet, en reliant l’ensemble de vos contenus web par des liens internes. Un lien hypertexte signifie bien souvent, pour l’internaute, qu’il se cache derrière une précision, un complément d’information. Quant à Google, Yahoo! ou Bing, ils seront ravis de poursuivre l’exploration de votre site.
Par la même occasion, en veillant à placer l’hyperlien sur un mot clé ou une expression clé spécifique, propre au sujet abordé sur cette dernière, vous renforcerez le poids de la page de destination. Nerf de la guerre, le netlinking est à tout point de vue une arme fatale pour le référencement naturel de vos sites internet et textes web, et vous constaterez rapidement une nette amélioration de votre positionnement.
Écrire pour le web : conclusion
Vous l’aurez compris, bien écrire pour le web ne requiert pas la science infuse. Il convient de respecter certaines règles d’ordre structurel, et de laisser libre cours à votre plume pour créer des contenus uniques et pertinents. Et gardez toujours à l’esprit : rédiger un texte web de manière consciencieuse pour vos visiteurs l’est aussi pour les moteurs de recherche. A bon entendeur…
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Pour ce qui est de la balise meta description, je ne suis pas tout à fait d’accord avec votre analyse. Celle-ci impacte bel et bien le positionnement des pages d’une manière significative, mettez en une vide sur une page déjà bien placée, vous la verrez perdre quelques précieuses places très rapidement…
Encore une fois, une bonne balise meta description n’améliore pas radicalement le positionnement d’une page, mais essentiellement son taux de clics. A l’inverse, la non présence de cette balise, voire un contenu incohérent, ne facilitent pas le travail des moteurs de recherche, d’où une potentielle pénalité dans les SERPs.
Je sus d’accord avec Sandrine, la balise meta decription influence bel et bien les résultats sur Google, amusez-vous à la varier et vous constaterez des mouvements de position dans les pages du moteur de recherche. Il y a eu beaucoup de désinformation de la part de Google à ce sujet.
jnconseil vous assiste dans votre demande de prêt reprise entreprise.
Oui et non : le contenu dupliqué dans les balise meta-desc est détecté et moyennement apprécié par Google. Il est donc mieux de varier (à l’aide d’un petit spin par exemple) les descriptions.
Quelle notice ?
Entièrement d’accord, la balise meta descrition est primordiale en SEO puisqu’après le title, c’est elle qui incitera l’internaute à cliquer ou non sur le lien. En revanche, cette balise tout comme la balise meta keyword n’a pas (ou plus en tout cas) d’impact sur le positionnement…
Comme quoi certaines idées ont la vie dure !
Excel – Comment figer une ligne ou une colonne ?
Bonjour François. Je viens de lire le « for dummies » du référencement et je retrouve quelques principes importants que vous énoncez. J’aurais une question, est-ce-que les meta keywords sont à jeter aux oubliettes définitivement ?
Bientôt la fin de l’éthylotest obligatoire?
Bonjour Pierre. Oui les meta keywords sont bien à oublier en matière de référencement naturel, même si ces dernières peuvent encore être utilisées pour filtrer des contenus éditoriaux par exemple.
Je suis également d’accord, l’écriture pour le web est quelque chose de bien spécifique.
Le contenu de qualité est d’ailleurs revenu en force comme critère de positionnement dans les résultats des moteurs de recherche !
Merci pour cette piqûre de rappel. Pour ce qui est des balises <title> et <h1>, je pense qu’il est plus important de garder la thématique mais de varier les mots pour essayer de cibler un peu plus large ; en mettant si besoin une redondance sur les mots-clés principaux. Quant à la règle n°5, il faut penser à réinjecter les expressions clés dans les ancres pour donner encore plus de poids à la page, et ajouter une balise <strong> autour du lien.
Je vous remercie pour cet article très complet et globalement pertinent.
Contrairement aux quelques commentaires ci-dessus, je confirme comme vous l’inutilité en matière de positionnement de la balise meta description et son vif intérêt en matière d’accroche.
Par contre, je ne suis pas d’accord avec votre approche, mot clé + title, mot clé + h1, mot clé + url. Pour moi tout ceci fait très « triplette du bourrin » comme aime à le dire Laurent Bourrelly. La tendance veut que vous mettiez le paquet sur le title, mais plutôt opter pour des synonymes ou des expressions appartenant au champ thématique du mot clé pour l’url et le h1.
Le contenu, le contenu, le contenu… Je me rappelle qu’il y a quelques années, une simple optimisation de titre permettait d’être numéro 1 sur beaucoup de requêtes Google alors qu’aujourd’hui les choses ont bien changé : sans contenu de qualité il est de plus en plus complexe d’être bien positionné et cette donnée ne cesse de prendre de l’importance aux yeux de Google.
Les règles changent et peu de webmasters ont pris le pli de créer sans cesse du contenu qualitatif.
Garantie de nos produits
Très bien résumé. Aujourd’hui, ce qui compte, c’est de faire un travail tout en finesse ; fini le « bourrage » de mots clefs et vive la variété du champ lexical. Ce qui rend notre boulot plus complexe… mais aussi plus intéressant !
Notre formation Écrire pour le Web fait partie de nos best-sellers. Preuve en est qu’il s’agit encore et toujours d’un sujet d’actualité. Bravo pour cet article, donc, qui se positionne vraiment en tutoriel utile et qui fait le point sur une très grande partie du sujet. Comme dirait Obama : je valide ce contenu !
Ce qu’il y a de bien avec les content marketing, c’est que le principe de raconter des histoires en cherchant à plaire à ses lecteurs va toujours dans le sens du SEO. Et, comme le dit Google : si ça plait au lecteur, ça plaira aux moteurs de recherche. Par exemple, je ne suis pas fan des mots clés à tous les étages. Dans un principe de lecture classique, le lecteur aura besoin de savoir rapidement de quoi parle le billet afin de prendre la décision de le lire ou non. Les mots clés dans le titre sont donc essentiels. Ensuite, dès le début de sa lecture, ce visiteur aura besoin d’être rassuré sur son choix : les mots clés ainsi que les grandes idées qui seront développées dans le billet doivent donc apparaître dans le premier paragraphe. Puis, le lecteur aura besoin d’être incité à lire un peu plus. C’est là où interviennent les intertitres, en h1 ou h2. Y remettre les mots clés n’est plus essentiel, mais plutôt des idées concrètes sur ce que le lecteur a encore à découvrir ensuite (bref, balayer l’univers du billet).
Avec tout ça, finalement, on avance assez sereinement sur le SEO.
C’est bien résumé, et toujours complètement valide même si le post date un peu. 😉
Quand à savoir si la description mérite ou pas d’être remplie, c’est une question de conversion, pas de pur SEO ! En remplissant la description, on a un levier intéressant pour faire en sorte que le visiteur ayant effectué la recherche de la SERP clique sur notre lien plutôt qu’un autre…
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